Vues 11697 L’analyse des tenants et des aboutissants de cette supercherie laisse apparaître qu’elle n’est pas si anecdotique que ça… Valérie Bugault est docteur en droit privé de l’université Panthéon-Sorbonne et avocate. Depuis 2009, elle a cessé ses activités d’avocate pour se consacrer à la diffusion auprès du public du résultat de ses nombreux travaux de recherches. Elle est aujourd’hui analyste de géopolitique économique, juridique et monétaire et conférencière. Ses sujets de recherche sont les institutions – nationales et internationales – la monnaie, l’entreprise, le droit et le fonctionnement de l’économie est auteur de quatre livres, récemment publiésauxéditions Sigest – Du nouvel esprit des lois et de la monnaie », co-écrit avec feu Jean Rémy, publié en juin 2017– La nouvelle entreprise », publié en juillet 2018– Les raisons cachées du désordre mondial », recueil d’articles, publié le 30 mars 2019– Demain dès l’aube… le renouveau », publié en septembre 2019 Une certaine faction, en provenance du Canada, voudrait nous faire avaler la farce appelée fraude au nom légal » afin de justifier la disparition de l’Etat et, un pas plus loin, celle de l’identité même des individus. Car nous allons voir que cette escroquerie aurait ainsi pour effet ultime que les individus, pour se libérer de l’état civil et de l’Etat, devraient abandonner leur filiation afin d’échapper à une prétendue fraude consistant à les considérer comme du capital » dès leur naissance. Les tenants et les aboutissants civilisationnels de l’escroquerie appelée fraude au nom légal » Il y a, derrière cette escroquerie, tout un fatras d’idées toutes aussi saugrenues les unes que les autres et mélangeant, selon la méthodologie habituelle des globalistes, les vraies et les fausses informations. D’un côté on constate que les Etats, entités de droit public, sont réellement inscrits en tant qu’entités commerciales sur des registres du commerce anglo-saxon, ce qui a pour effet de leur dénier toute vocation politique. D’un autre côté on veut nous faire croire que l’institution de l’état civil est initialement corrompue est aurait pour effet de nous mettre en esclavage en faisant passer les humains, dès leur naissance, pour du capital. Ce mélange de vrai et de faux, a pour objectif ultime de laisser croire aux individus que l’état civil lui-même est frauduleux ; la conclusion qui s’impose naturellement serait donc, dans l’idéal, de renoncer au susdit état civil et donc à son nom et à sa filiation. Tiens, comme c’est curieux… cela nous rapproche furieusement de l’objectif globaliste qui tend à faire perdre aux individus leur identité culturelle et personnelle, afin de mieux les contrôler. Car il est plus simple de contrôler un individu isolé de toute histoire, disposant dès lors d’une volonté très amoindrie, qu’un individu rattaché fermement à un groupe humain et à une histoire personnelle et collective. Dans cet ordre d’idées, la distanciation entre l’état civil des individus ainsi que leur mise sous tutelle commerciale a déjà des antécédents juridiques dans nos pays, anciennement régis par le droit continental. Citons pêle-mêle la légalisation des méthodes de PMA, de GPA, la survalorisation des droits et non des devoirs ! de catégories sociales telles que les femmes, les enfants… Les droits sont ainsi toujours appelés en renforts pour mettre en œuvre l’isolement social ; une supercherie consistant à faire appel aux instincts primaires des individus pour les isoler et ainsi atomiser le groupe social lui-même. C’est précisément cette méthode qui a été utilisée par les banquiers commerçants qui ont, au moment de la Révolution de 1789, mis en avant les droits et libertés individuelles, aujourd’hui appelés Droits de l’Homme, pour mieux faire disparaître la notion de groupe et d’intérêts de groupe. Seule l’exaspération juridique des droits individuels a pu faire oublier que ces derniers n’avaient de valeur que dans le cadre d’un groupe constitué, qu’il aurait fallu préserver ! La méthode, très efficace, a fait ses preuves on exacerbe des sentiments individualistes tout en organisant la disparition de leur pertinence ! Car on sait ce que l’exacerbation des prétendus droits individuels » recoupe une mise en esclavage forcée de l’humanité au profit des dominants économiques ; le monde rêvé des globalistes ! Le droit » isole pendant que le devoir rassemble ». Cet état d’esclavagisme légal par la mise en œuvre de la servitude volontaire via l’exacerbations des droits individuels » passe par la disparition de l’histoire collective et de l’histoire individuelle. Ainsi, chacun aura remarqué que la disparition des enseignements historiques chronologiques, quelle que soient les matières y compris dans les sciences dites dures, est maintenant acté par les pouvoirs publics français, lesquels suivent, et même souvent devancent, les lignes de conduites émanant des instances » internationales contrôlées par les globalistes. Quant à la disparition de l’histoire individuelle, elle aura pour point d’aboutissement le transhumanisme et se contente aujourd’hui de la légalisation, à marche forcée, de la marchandisation du corps, des produits du corps humain et plus généralement du vivant. Le prétendu Etat français – seule sa coquille persiste, vidée de toute substance politique réelle – met, une fois de plus, beaucoup de zèle à traduire en terminologie légale, à la mode règlementaire des pays anglo-saxons dominants, l’esclavagisme des individus sous prétexte de leur libération de toute entrave générée par les liens socio-culturels. Le Canada, origine géographique de la prétendue fraude au nom légal » Il faut bien comprendre que l’escroquerie juridique, appelée fraude au nom légal » vient d’un pays à cheval entre deux cultures le Canada. Baigné dans le contexte commercialiste véhiculé par le droit » anglo-saxon, ce pays se souvient vaguement, ou espère vaguement se souvenir, qu’il est possible de concevoir le monde autrement que par le prisme commercialiste déformant. C’est sur un tel substrat culturel que les globalistes ont pu imaginer ce plan, qu’il faut se résoudre à qualifier de diabolique, consistant – une fois de plus – à exploiter l’ignorance et la crédulité publique, afin de faire avancer leur double agenda globaliste consistant à valider L’isolement des individus, réduits à la portion congrue de quasi seuls tubes digestifs aptes à engloutir du sucre et des produits toxiques. Les organes génitaux devenant de simples outils de jouissance, elle-même de plus en plus virtuelle, ce qui permet de contrôler au mieux la démographie tout en laissant aux individus l’illusion de la liberté et du libre choix ;La décrédibilisation des Etats, qui légitimera leur disparition ultérieure. Une fois de plus, nous nous trouvons, avec cette histoire rocambolesque dite de fraude au nom légal », dans une situation d’ingénierie sociale consistant à mêler le vrai et le faux tout en validant l’hégémonie anglo-saxonne et la disparition du concept de droit, véhiculé par le seul droit continental, lequel est dès lors relégué aux oubliettes de l’histoire. En l’occurrence, avec cette fraude au nom légal », les globalistes font avancer leur projet de déconstruction de l’histoire et de disparition du concept même de civilisation ». Car Histoire et Civilisation supposent – ce sont des conditions sine qua non – une identification claire et précise des individus, seule à même de valider l’existence et la viabilité d’une vie collective effective. Il convient d’insister sur le fait que par cette prétendue fraude au nom légal », les tenants du système britannique identifient le patronyme », issu de l’état civil des personnes, avec la notion de personne morale » pour prétendre à la fictivité intégrale de toutes les entités juridiques. Confondre personne physique et personne morale est une très grave ignorance des processus de formation du droit car cela revient à confondre abstraction et fictivité ! C’est aussi une manipulation de la psyché humaine dans le sens du nihilisme. Si la personne morale est une réelle fictivité juridique, inventée de toute pièce pour les besoins du commerce – surtout pour ceux des banquiers-commerçants – le patronyme ne relève pas, et n’a historiquement jamais relevé, d’une quelconque fictivité juridique. Il s’agit d’un processus d’identification, relevant d’une abstraction, comme le langage ou la comptabilité, destinée à permettre la vie en Société, et donc le développement d’une Civilisation. Car en effet, la vie en Société suppose que les individus sachent à qui ils s’adressent. La connaissance et l’identification des êtres par rapport à leur lignée et à leurs ancêtres appartient à ce processus de mise en confiance et de connaissance qui permet l’établissements de relations sociales, fait d’échanges entre les individus. Il faut se souvenir que derrière la filiation se dessine les contours de la transmission des biens matériels et des valeurs immatérielles propres aux différentes lignées. A cet égard, il n’est ni étonnant ni anodin de constater que le processus d’effacement de l’identification des humains selon leur lignée va de pair, en occident, avec la disparition des héritages, c’est-à -dire des biens matériels. Des individus dénués de biens matériels n’ont peu à peu plus rien à échanger. Il ne leur restera finalement qu’à offrir à leurs maîtres leur force de travail. Ce qui nous ramène, une fois de plus, au brevet déposé par Microsoft en juin 2019 consistant à lier l’affectation monétaire, par minage de monnaie, à une activité physique du corps humain. Nous aurons ici terminé définitivement la phase civilisationnelle de l’Occident pour valider sa disparition, qui entraînera de façon prévisible, celle du genre humain et du vivant ! La mise en cause des fondements de la civilisation occidentale par l’escroquerie appelée fraude au nom légal » Certains interprètes de la prétendue fraude au nom légal » vont jusqu’à incriminer l’Eglise catholique, qui est en effet historiquement à l’origine de la constitution des états civils, pour prétendre qu’elle est à l’origine de la mise en esclavage commerciale des individus par l’autorisation du certificat de naissance ». Nous atteignons ici le comble de l’ignorance et de la manipulation ! Il importe de rétablir quelques vérités historiques ! A la chute de l’empire Romain, la vie sociale a été profondément désorganisée dans les territoires anciennement régis par l’empire romain d’occident. Dans ce contexte d’extrême dénuement social, c’est l’Eglise catholique qui a entrepris de reconstruire la société en organisant, dans chaque village, des services d’états civils dans le même temps qu’elle réorganisait les territoires en rendant le service de la justice », sans lequel aucune vie en société n’est possible. Ainsi, l’Eglise catholique, loin d’organiser le nihilisme social des globalistes d’aujourd’hui, a tout au contraire historiquement posé les fondements d’un renouveau de la vie collective et sociale. Nous sommes là aux antipodes des velléités globalistes actuelles qui veulent nous faire passer des vessies pour des lanternes en mettant le principe même de l’Eglise catholique au banc des accusés. Si l’actuelle Eglise catholique a en effet trahi tous ses engagements historiques, ce n’était pas le cas de celle qui a suivi la chute de l’Empire romain il faut bien prendre garde, dans ce domaine, de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! Car la civilisation occidentale doit tout à l’Eglise catholique ! Il est également vrai que cette Civilisation devra sa très prochaine disparition à l’infiltration de l’Eglise catholique par les globalistes. Pour dire les choses autrement l’actuelle disparition de la civilisation occidentale est intimement liée à la disparition de l’Eglise catholique, laquelle a aujourd’hui renié tous ses fondamentaux historiques pour s’imprégner, jusqu’au cou, des intérêts privés propres à la cause globaliste ; lesquels intérêts sont de nature essentiellement esclavagiste. L’Eglise catholique actuelle est l’antithèse de l’Eglise catholique qui a initié la Civilisation occidentale. Valérie Bugault, 18 juin 2020
Nemanquez pas le numéro La manipulation d'une ex de Au nom de la vérité. Prochaine diffusion le à 09h25 sur TF1 Séries FilmsMaintenant que le monde dans son ensemble, en tout cas les grandes puissances, se dirigent vers une technocratie, le problème du mensonge en politique, ainsi que le sens des mots vérité » et réalité », doivent être réévalués. Par Paul Grenier – Le 22 août 2021 – Source National Interest Pendant la période précédant l’invasion de l’Irak, en 2003, Washington proclamait au monde entier que l’Irak était en possession d’armes de destruction massive. Bien que l’administration Bush ne disposait d’aucune preuve réelle pour étayer cette affirmation, cela ne fut pas un obstacle à la poursuite du plan d’action souhaité. Les preuves nécessaires ont été inventées, et les preuves contradictoires ont été autoritairement reboutées. L’exemple suivant est instructif. José Bustani, le directeur fondateur de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques OIAC, s’efforçait à l’époque de faire accepter l’Irak comme membre de l’OIAC, car cela aurait permis des inspections approfondies, et Bustani s’attendait pleinement à ce que ces inspections confirment ce que ses propres experts en armes chimiques lui avaient déjà dit, à savoir que toutes les armes chimiques de l’Irak avaient déjà été détruites, dans les années 1990 après la guerre du Golfe. La réponse de l’administration Bush à Bustani a été rapide John Bolton, alors sous-secrétaire d’État, lui a donné vingt-quatre heures pour démissionner ou en subir les conséquences. Pour l’administration Bush, le renversement de l’Irak était une affaire bien trop importante pour que la vérité y fasse obstacle. Comparez cela à la ligne de conduite adoptée par John F. Kennedy lors de la crise des missiles cubains. La crise elle-même a été déclenchée lorsque des avions espions américains ont photographié des sites de missiles SS-4 soviétiques à capacité nucléaire en cours d’installation sur le sol cubain. Contrairement aux armes chimiques irakiennes, ces armes de destruction massive étaient réelles et non inventées. Malgré cette preuve factuelle, et même si cela allait à l’encontre des conseils insistants de ses militaires, Kennedy refusa d’entrer en guerre. Il refusa d’envahir Cuba, sauvant ainsi, selon toute vraisemblance, le monde de l’Armageddon. Mais il existe un point de comparaison encore plus instructif entre les deux cas Les efforts constants de Kennedy, dans le sillage de la crise des missiles de Cuba, pour tenter de comprendre l’Union soviétique. Le discours qu’il prononce en juin 1963 à l’American University témoigne des efforts du président pour comprendre à la fois les motivations et la réalité complexe de l’adversaire soviétique. En décrivant les deux camps comme également pris au piège d’un cycle vicieux et dangereux, la suspicion d’un côté entraînant la suspicion de l’autre », Kennedy montre un esprit influencé par l’Iliade d’Homère. Il a loué le peuple russe pour ses nombreuses réalisations dans les domaines de la science et de l’espace, sa croissance économique et industrielle, sa culture et ses actes de courage ». Il a reconnu les pertes massives de l’Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. Au lieu de déshumaniser l’adversaire de l’Amérique, il a fait le contraire ; il a souligné notre humanité commune Nous respirons tous le même air. Nous chérissons tous l’avenir de nos enfants. Et nous sommes tous mortels ». Le contraste entre le niveau de réflexion atteint par Kennedy lors de son discours à l’American University et les banalités et mensonges si régulièrement proférés par les présidents américains depuis lors ne pourrait guère être plus dramatique. Que s’est-il passé ? Comment la qualité de la pensée et du leadership américains a-t-elle pu décliner de manière aussi rapide ? Page Smith, dans son Histoire des États-Unis » en huit volumes, revient à plusieurs reprises sur la compétition, pendant la majeure partie de l’histoire américaine, entre ce qu’il appelle une conscience chrétienne classique et une conscience laïque démocratique. Presque dès le début, selon Smith, la seconde l’a toujours emporté sur la première. Bien que cette étude de l’historien se termine avec l’administration de Franklin D. Roosevelt, je dirais que c’est Kennedy qui a brièvement rouvert la possibilité d’une Amérique incorporant au moins certains éléments importants de la perspective chrétienne classique. Avec l’assassinat de Kennedy, cette possibilité s’est refermée. Au moment où George W. Bush et Dick Cheney sont devenus les occupants de la Maison Blanche, la conscience chrétienne classique, à part quelques fioritures rhétoriques peu convaincantes, n’était déjà plus qu’un lointain souvenir. La politique, la culture et la société américaines étaient devenues profondément technocratiques. La conscience séculière, présente dès le début, a subi une transformation ; ou, peut-être serait-il préférable de dire, s’est concrétisée en une technocratie implicite dans son idée même. Sous la technocratie, la raison, voire la rationalité, ne sont plus reconnues comme ayant une valeur intrinsèque. Elles n’obligent plus notre accord. Au contraire, elles sont désormais elles-mêmes soumises à notre volonté. La nature devient du mastic entre les mains de l’homme technologique il n’est même plus possible de parler d’ homme ». Les acteurs qui agissent au sein de la société technologique refusent une telle dénomination. Ce sont eux qui décideront désormais technologiquement de ce que nous sommes » et de qui nous sommes, jusqu’au cœur de notre existence biologique. Ce milieu culturel américain présente deux aspects, deux vecteurs de fonctionnement. D’une part, nous avons les révolutionnaires de gauche » et les adeptes des cours accélérés sur Karl Marx et Michel Foucault qui, en nombre surprenant, ont récemment fait irruption sur les campus universitaires américains. Et puis nous avons, d’autre part, le nombre étonnamment élevé d’entreprises mondiales et, en particulier, tous les grands géants des médias sociaux qui, en tant que groupe, ont embrassé cette révolution ». Ces derniers, en particulier, contribuent à discipliner le discours public afin qu’il reste conforme à la nouvelle idéologie. Le dernier livre de Rod Dreher, Live Not By Lies, constitue une introduction utile à ce nouveau monde woke. La méthodologie de Dreher repose sur une vaste comparaison entre les États-Unis et l’URSS/Russie. Au cours de ces comparaisons, Dreher tombe parfois lui-même dans le piège du raisonnement technologique, par inadvertance. Néanmoins, son analyse est révélatrice. Elle montre comment ces entreprises et ces soldats wokes expriment une seule et même civilisation » profondément technocratique. Dreher prend l’Union soviétique et ses satellites d’Europe de l’Est comme l’exemple paradigmatique d’un ordre politique fondé sur le mensonge. Mais quel genre de mensonges » a-t-il à l’esprit ? Tout d’abord, l’athéisme. Pour Dreher, la négation par le système soviétique de la vérité de la foi chrétienne, une négation rendue nécessaire par son credo marxiste-léniniste fondateur, le matérialisme dialectique, est majeur. Le point central, pour Dreher, est qu’un système fondé sur l’athéisme est lui-même, pour cette même raison, déjà fondé sur un mensonge. Il accorde aussi une attention considérable aux défis moraux auxquels sont confrontés les croyants qui vivent dans une société qui considère la foi comme dangereuse, ou en tout cas comme quelque chose qui appartient entièrement au passé. Dans une telle société, il est difficile, et parfois même dangereux, de vivre ouvertement sa foi. Dans les années 1920 et 1930, lorsque plusieurs milliers de prêtres et de croyants orthodoxes ont été raflés et ont péri dans le goulag de Josef Staline, le danger était mortel. Bien qu’après la Seconde Guerre mondiale et la mort de Staline en 1953, la situation en Russie ait progressivement connu d’importants changements qui ont considérablement facilité la vie des croyants, il n’en reste pas moins que, pendant la majeure partie de la période soviétique, l’expression ouverte de la foi religieuse pouvait au minimum briser votre carrière. Le deuxième exemple de vie par le mensonge » cité par Dreher concerne l’exigence de conformité idéologique du système soviétique. Le matérialisme dialectique était l’idéologie régnante, et l’appareil du parti communiste faisait savoir quelle interprétation de cette idéologie devait être considérée comme faisant autorité. Dans un tel système, écrit Dreher, le Parti lui-même devenait la seule source de vérité ». Les écoliers devaient dire ce que l’idéologie exigeait d’eux au lieu de refléter dans leurs papiers ce qu’ils pensaient honnêtement. S’appuyant sur ces deux thèmes, Dreher établit une série de parallèles entre ce qu’il appelle l’empire totalitaire soviétique et le totalitarisme mou » actuellement installé par les révolutionnaires woke. Ces derniers partagent avec les premiers bolcheviks ce que l’on pourrait appeler une faute sociologique. Ils divisent les gens en deux catégories, les oppresseurs et les opprimés. Pour les bolcheviks, les oppresseurs étaient la bourgeoisie propriétaire, et les opprimés étaient les pauvres sans propriété, les paysans et les ouvriers d’usine. Pour les révolutionnaires américains, les oppresseurs sont désormais les chrétiens blancs, masculins et hétérosexuels, tandis que les opprimés sont les minorités sexuelles et les personnes de couleur [et les femmes, NdSF]. Une telle pensée par catégories sociologiques entraîne un échec de la raison. Bien que Dreher n’utilise pas le terme, cela implique également l’adoption du moralisme. Dreher note comment, pour une génération nourrie par Marx et filtrée par Foucault, la raison objective n’existe pas. La rationalité n’est plus considérée comme également disponible entre tous. La raison ne fait plus autorité. Ce qui compte, c’est la position de pouvoir de chacun, et le pouvoir est considéré comme une fonction de la catégorie oppresseurs ou opprimés à laquelle quelqu’un appartient. La similitude avec les premiers bolcheviks est en effet très frappante. Du point de vue des praticiens actuels de la justice sociale et autres idéologies wokenistes, note Dreher, l’ennemi ne peut être raisonné. L’ennemi ne peut qu’être vaincu. Ceux qui résistent à l’imposition de nouvelles doctrines par les révolutionnaires sont, prétendument, en train de pratiquer la haine » ». D’autre part, alors que le conformisme idéologique soviétique s’appliquait du haut vers le bas, dans le cas américain, il est plus distribué. Évoquant des thèmes qui rappellent l’essai controversé du metteur en scène russe Konstantin Bogomolov, Le viol de l’Europe », Dreher écrit Le totalitarisme [occidental] d’aujourd’hui exige l’allégeance à un ensemble de croyances progressistes, dont beaucoup sont incompatibles avec la logique – et certainement avec le christianisme. La conformité est forcée moins par l’État que par les élites qui forment l’opinion publique, et par les entreprises privées qui, grâce à la technologie, contrôlent nos vies bien plus que nous ne voudrions l’admettre. Les géants des médias sociaux de la Silicon Valley intensifient encore la menace totalitaire. Citant Edward Snowden, Dreher note que l’État a désormais accès, à perpétuité, aux communications de chacun, et que si le gouvernement veut cibler quelqu’un, il n’y a plus aucune raison d’espérer que la loi soit un refuge. Le résultat est la propagation d’un capitalisme de surveillance dans des domaines auxquels les tyrans orwelliens du bloc communiste n’auraient pu que rêver », et l’émergence de ce qu’il appelle un totalitarisme doux. Il est significatif que Dreher cite à plusieurs reprises Hannah Arendt comme autorité en matière de totalitarisme. Il cite sa thèse bien connue selon laquelle le totalitarisme tend à prendre racine dans une société d’individus déracinés, solitaires et isolés. Ces individus atomisés sont des cibles faciles pour une idéologie qui offre un sens, la possibilité de faire partie d’une cause. Un autre thème arendtien clé est la réduction de la raison à un outil pour se donner de la consistance. Une idéologie, pour Arendt, est par définition un système fermé dépourvu d’ouverture au mystère qui est la marque de la raison classique. Selon Dreher, dans la mesure où les géants américains des médias grand public et sociaux encouragent la répétition constante de mèmes et de phraséologie empruntés à la théorie critique des races et à d’autres sources de jargon progressiste, ils encouragent précisément une pensée idéologique. Citant Arendt, Dreher note que ce qui convainc les masses, au point où elles deviennent sensibles au totalitarisme, …ce ne sont pas les faits, ni même les faits inventés, mais seulement la cohérence du système dont ils font vraisemblablement partie. » Aux États-Unis, écrit Dreher à un moment donné, il est difficile pour le commun des mortels de ne serait-ce qu’imaginer un monde où il faut constamment mentir pour simplement exister. À intervalles réguliers, il oppose l’URSS totalitaire » aux États-Unis libres et prospères ». Il entend par là , bien sûr, les États-Unis tels qu’ils étaient avant qu’ils ne soient attaqués par ce qu’il appelle les Social Justice Warriors sjws, les révolutionnaires woke susmentionnés. C’est ici, cependant, que Dreher lui-même glisse vers un certain style de pensée technocratique. Au lieu de comprendre d’abord l’ensemble du phénomène qui se présente à lui, il s’en sert pour marquer des points et mieux vendre son récit. Sa position de missionnaire l’emporte sur son souci de vérité. La façon dont Dreher traite le phénomène de la Russie et de l’URSS tout au long du XXe siècle manque de nuance et est parfois tout à fait réductrice. Pour Dreher, l’ensemble de l’expérience soviétique a été uniformément totalitaire » – comme s’il n’y avait pas de différences importantes entre 1937 et 1967. Pour Dreher, tout au long de son existence, on n’a trouvé dans l’empire soviétique que mensonges, souffrance et misère matérielle. Il est vrai que l’URSS, même après la mort de Staline en 1953, était, à bien des égards, grise elle connaissait des pénuries chroniques de produits de consommation, le service dans les magasins et les restaurants était grossier. Il y avait, surtout dans la première période, des persécutions religieuses. Les grandes œuvres de la philosophie religieuse russe de V. Solovyov, S. Frank, N. Berdyaev, P. Florensky, etc. ont disparu dans des archives secrètes. La Russie soviétique avait beaucoup de choses qui méritaient d’être condamnées dans des termes tels que ceux que l’on trouve en abondance dans le volume de Dreher. Du coup, le lecteur n’a guère de raison de se douter qu’un certain nombre de monastères et d’églises ont été autorisés à rouvrir dans l’Union soviétique de l’après-guerre, ou que des Russes ordinaires ont été baptisés, et que ceux qui n’étaient pas communistes et soucieux de leur carrière pouvaient assister aux services religieux. La majorité, bien sûr, ne souhaitait plus le faire. L’idéologie matérialiste de l’État et la propagande antireligieuse ayant eu un certain impact. S’il est indubitable que l’Union soviétique ne possédait pas plusieurs des véritables vertus de l’Amérique de la guerre froide, il est tout aussi vrai qu’elle ne possédait pas certains des véritables défauts de l’Amérique. L’URSS n’était pas un monde centré sur l’argent. Il était plus facile de nouer des amitiés durables, et pas seulement parce que l’on avait plus de temps à leur consacrer. Les gens pouvaient choisir de consacrer leur vie à des activités aussi inutiles – et pourtant la quintessence de l’humain – que l’étude de la poésie ou la pratique du piano. Les classiques de la littérature russe du XIXe siècle étaient encore enseignés, lus et vénérés. Et puis il y a le cinéma soviétique. Quelques exemples suffiront. La nuit du carnaval 1956 et L’ironie du sort 1976 d’Eldar Ryazanov sont des chefs-d’œuvre d’humanité et même de joie. Andrei Rublev d’Andrei Tarkovsky, sorti en 1971 bien qu’il ait été édité, était imprégné d’un sens tragique et d’une beauté spirituelle. Pendant une grande partie de la période soviétique, les émissions de radio, de télévision et de théâtre destinées aux enfants étaient remarquables par leur chaleur et leur bon goût. Le contraste binaire de Dreher incarne précisément une logique technocratique de simplification excessive. Le philosophe italien Augusto Del Noce a noté que, du point de vue de la civilisation technologique dirigée par l’Occident, la révolution marxiste en Russie était considérée globalement comme une chose positive, infiniment préférable à l’ordre tsariste antérieur, avec sa foi chrétienne embarrassante et son manque de démocratie. Le matérialisme marxiste permettrait à la Russie d’ évoluer » progressivement dans la direction nécessaire. En fin de compte, l’Occident, grâce à ses attraits supérieurs, surmontera le marxisme en s’appropriant les côtés négatifs du marxisme tout en abandonnant l’humanisme résiduel du marxisme. Déjà en 1969, Del Noce écrivait que la société technologique occidentale imitait la méthode marxiste dans le sens où elle rejetait ce que Marx avait rejeté – en premier lieu le christianisme et Platon. Par contre, la société technologique va à l’encontre du marxisme en instituant un individualisme absolu. Une telle inversion donne à la civilisation technologique la fausse apparence d’être une démocratie » et la continuité de l’esprit du libéralisme. » Live Not By Lies de Dreher présente le thème classique d’une guerre froide entre un Ouest essentiellement bon et libre et un Est essentiellement mauvais et pas libre. Cela rend d’autant plus choquant le fait qu’un des interlocuteurs hongrois de Dreher observe que les trente précédentes années de liberté » ont détruit plus de mémoire culturelle en Hongrie que toute autre époque précédente. Ce que ni le nazisme ni le communisme n’ont pu faire, le capitalisme libéral victorieux l’a fait », lui dit un professeur hongrois. L’idée libérale occidentale a abouti à un déracinement plus complet de la personne du passé et de ses traditions, y compris de la religion » que ce que l’ère communiste avait réussi à faire. De même, Timo Krizka, cinéaste slovaque et chroniqueur de la persécution des fidèles à l’époque communiste, a déclaré que la prospérité et la liberté occidentales – la liberté telle que l’Occident la définit – n’avaient pas grand-chose à voir avec les aspirations de ces chrétiens qu’il avait fini par admirer. Ils avaient trouvé un sens même à leurs souffrances et vivaient dans la joie malgré le peu qu’ils possédaient. Ce que Krizka a découvert, écrit Dreher, c’est que l’idée libérale séculaire de la liberté si populaire en Occident … est un leurre ». Il s’est avéré que le fait de se libérer de tout engagement contraignant envers Dieu, le mariage, la famille est un chemin vers l’enfer ». Cela renverse le thème narratif précédent de Dreher. Le mouvement qui s’éloigne du mensonge » et qui, comme on nous l’avait laissé entendre, avait un caractère spatial – un mouvement qui s’éloigne de l’Est de la longue main de Moscou », du communisme, de la Russie, etc. et qui se dirige vers l’Occident, idéalement vers les États-Unis, s’avère plutôt être de nature civilisationnelle. Bien sûr, Dreher nous dit que l’Occident lui-même évolue dans des directions analogues à l’ancien ordre communiste. C’est bien le cas. Mais nous voyons maintenant un point très différent émerger. Le cœur même de l’idéal de la civilisation libérale, un idéal, de plus, très ancien en Occident, s’avère, selon Dreher, être un mensonge. Dreher cite le travail du philosophe catholique Michael Hanby, l’un des critiques les plus perspicaces de la modernité libérale. Hanby décrit ce qui pourrait s’avérer être le fil conducteur reliant le détournement actuel de l’Occident révolutionnaire de la nature biologique, de toute forme traditionnelle, et son apparente adhésion à une nouvelle utopie » technologique aux qualités dystopiques évidentes. Les deux mouvements trouvent leur source ultime dans cette habitude de pensée qui a défini la modernité libérale pendant des siècles le mythe du progrès et la science conçue comme le moteur de ce progrès. Pour Hanby, la révolution sexuelle en constante évolution est au fond, la révolution technologique et sa guerre perpétuelle contre les limites naturelles appliquées extérieurement au corps et intérieurement à la compréhension de soi ». Le défi que la pensée technocratique pose à la notion de vérité et de mensonge est fondamental. La perspective technologique se développe à partir du positivisme implicitement ou explicitement adopté, sinon par toute la science » occidentale en tant que telle certainement pas par toute la physique ou la science cognitive occidentale, du moins par le scientisme qui est à la mode dans le monde occidental éduqué depuis au moins le début du XIXe siècle. Pour la science ainsi comprise, la connaissance ne peut avoir de valeur que dans la mesure où elle sert des fins pratiques. Mais si seul ce qui est du domaine de la réalité matérielle est reconnu comme réel, alors ce qui est privilégié par rapport à tout le reste est la transformation de la matière, une transformation orientée vers un contrôle toujours plus grand. Une autre conséquence est la négation de la métaphysique et l’affaiblissement de la tradition. Del Noce aide à clarifier pourquoi cela doit être le cas. Si la notion platonicienne de vérité qui n’est que métaphysique » ne fait plus autorité et si, par conséquent, la vérité ne peut plus être considérée comme étant au-dessus de nous, alors pourquoi devrions-nous la révérer, pourquoi la considérer comme quelque chose de sacré ? La société technologique rejette toute révérence de ce genre. Notez, cependant, ce qui se passe ensuite. Une vérité aussi banalisée devient rapidement ennuyeuse. D’où l’adoration de la nouveauté, d’où la destruction joyeuse de toute tradition, qui est en soi la seule tradition » encore honorée par l’homme technocratique. Certes, bien avant le début du XIXe siècle, la pensée occidentale Francis Bacon, Niccolo Machiavel, John Locke et leurs héritiers avait déjà rejeté la nature telle qu’elle était comprise par les traditions de la pensée aristotélicienne et platonicienne et les formes de christianisme de l’Orient et de l’Occident influencées par celles-ci. Dans cette conception antérieure, non technocratique, de la nature, toutes les choses créées ont une orientation significative vers leur forme idéale, ou telos. C’est leur nature. En l’absence d’une forme juste pour quoi que ce soit, en l’absence de nature, comme l’a également reconnu Martin Heidegger, tout ce qui reste est de la matière nue au sens d’une ressource » attendant d’être modelée par une volonté extérieure. L’ordre technocratique est profondément volontariste. Si ce que nous savons du monde n’est pas conditionné ou limité par ce que les choses sont, dans leur nature même, alors qu’est-ce qui nous empêche de remplacer ce qu’on appelait la nature par ce que nous fabriquons nous-mêmes ? Qu’est-ce qui nous dissuade de supposer que ce qui existe de plus fondamental » est ce que nous fabriquons nous-mêmes ? Du point de vue du mode de connaissance technologique, comme l’a souligné le philosophe canadien George Grant, les processus de connaissance » et de fabrication » commencent à se confondre. Sous la technocratie, l’état d’esprit technologique atteint son apogée désormais, le sens même de la vérité change, tout comme la notion de mensonge. La vérité est ce que nous fabriquons. Ce que l’on appelait autrefois un mensonge peut être considéré maintenant comme une simple étape de ce processus de fabrication. La connaissance technologique ne nous laisse plus que deux façons d’être dans le monde le contrôle ou le conflit. Il n’est plus possible de simplement laisser être » ce qui n’est pas entièrement sous notre contrôle. Tout comme la vérité ne suscite plus de révérence, les choses », quelles qu’elles soient – arbres, nations, rochers, visages humains – ne suscitent pas non plus de révérence. Comme le dit Grant, tout ce que nous pouvons devoir, au sens d’un devoir ou d’une obligation nécessaire envers un autre être, est toujours provisoire par rapport à ce que nous désirons créer ». En d’autres termes, ce qui est dû » à quelque chose est toujours d’abord soumis à notre propre volonté. La volonté technocratique est autonome et libre » spécifiquement dans le sens où elle n’est pas entravée par un ordre, un telos ou une obligation antérieurs. Le rationaliste de style kantien répondrait, bien sûr, que les lignes de démarcation, les principes limitatifs, sont, après tout, fixés ici par l’autonomie et la dignité a priori de chaque sujet, ou personne. Mais quelle est la source de cette dignité ? C’est que nous sommes des créatures capables de concevoir notre propre loi. Et pour cette loi ainsi comprise, faut-il autre chose que la cohérence ? Dans sa forme moderne et vulgarisée, la grandeur de la pensée d’Emmanuel Kant produit le prétendu ordre fondé sur des règles » sur lequel les États-Unis fondent la légitimité de leur vision de l’ordre international. Mais un tel ordre » se passe du droit, et ce dans plusieurs sens. Comme je l’ai soutenu ailleurs, un ordre fondé sur le droit exige précisément la permanence et la disponibilité de la vérité – au minimum une capacité à déterminer de manière fiable ce qui n’est pas vrai. C’est précisément cette capacité qui n’existe plus dans l’ordre technocratique. Si la réalité et la vérité peuvent être créées, fabriquées, alors le waterboarding peut servir de moyen suffisamment fiable de découverte juridique. Le waterboarding, en tant que moyen d’interroger les prisonniers américains, est devenu populaire bien avant toute apparition de la gauche woke » dans la vie américaine. Cela nous amène à une omission notable dans le récit de Dreher sur ce que signifie ne pas vivre de mensonges ». L’instrumentalisation de la raison est en effet une pratique répandue parmi ceux que Dreher appelle les Social Justice Warriors susmentionnés. L’utilisation, ou plutôt l’abus de la raison n’est cependant pas une invention originale des sjws. C’est depuis longtemps un trait caractéristique de la modernité libérale en tant que telle. En même temps, dans le développement historique actuel du technologisme volontariste, c’est l’État américain de sécurité nationale qui a affiné cette approche en faisant de cette instrumentalisation de la raison l’outil le plus vital de son arsenal. Le résultat a été ces manipulations de l’information » qui ont remplacé ce qu’on appelait autrefois les nouvelles ». En effet, ces manipulations de l’information ne sont plus le fait d’une seule agence, mais de l’ensemble du gouvernement et même de l’ensemble du bloc politique. Alors pourquoi blâmer Black Lives Matter ? Si la majesté de la loi » – représentée par l’État lui-même, même si l’État, sans le reconnaître, a corrompu le sens même de la loi – modèle pour le reste de la société d’une imposition volontariste de sa volonté, pourquoi être surpris lorsque les citoyens d’un tel gouvernement imitent de manière radicale ce que l’État lui-même a déjà béni ? Si la loi modèle le volontarisme comme la forme idéale aujourd’hui technologiquement comprise de la raison » moderne, pourquoi s’étonner que la raison » des citoyens soit également corrompue ? Il ne s’agit en aucun cas de prendre le parti des wokes. Leur défense moralisatrice de catégories toujours nouvelles d’opprimés s’auto-détruit de toute façon. D’une part, Dreher décrit avec précision leur cynisme révolutionnaire vis-à -vis de la vérité », leur rejet de la raison ». D’autre part, il se peut que les révolutionnaires aient parfois raison de voir clair dans les tromperies d’un pouvoir qui se cache derrière un ersatz de raison » – Foucault, après tout, n’avait pas entièrement tort. Le problème est le suivant même les biens réels que les sjws peuvent occasionnellement défendre deviennent finalement sans défense dès que leur propre logique est adoptée. Comme l’a dit Schindler La dignité humaine repose sur le fait que, lorsque l’ordre social s’effondre, face à l’oppression et à la force aveugle du pouvoir, on peut toujours se positionner par rapport à la vérité. Mais si le fondement ultime de la vérité est lui-même suspendu… alors il n’y a pas d’endroit où se tenir. Arendt, bien connue pour ses études sur le totalitarisme, est moins souvent considérée comme une personne préoccupée par la transformation des États-Unis en un tel système idéologique. Bien qu’elle n’ait peut-être pas utilisé le terme technocratie », Arendt était très préoccupée par une tendance au sein de la haute politique américaine qui abandonnait son souci de la réalité, et donc son engagement envers l’ordre factuel qui existe indépendamment de notre volonté. Dans son commentaire sur les Pentagon Papers, par exemple, Arendt note que les hauts fonctionnaires de l’exécutif substituaient régulièrement au monde factuel un monde qu’ils avaient simplement fabriqué, un monde basé sur les apparences. Arendt a fait allusion à des préoccupations similaires lorsqu’elle a écrit, dans son essai intitulé Vérité et politique », que …enfin, et c’est peut-être le plus troublant, si les mensonges politiques modernes sont si gros qu’ils nécessitent un réarrangement complet de toute la texture factuelle – la création d’une autre réalité, pour ainsi dire, dans laquelle ils s’inséreront sans couture, fissure ou cassure, exactement comme les faits s’insèrent dans leur propre contexte original – qu’est-ce qui empêche ces nouvelles histoires, images et non-faits de devenir un substitut adéquat à la réalité et à la factualité ? Y a-t-il des raisons suffisantes pour supposer que, déjà ici, Arendt pensait non seulement aux régimes infâmes des années 30 en Allemagne et en URSS, mais aussi aux États-Unis tels qu’ils évoluaient déjà à son époque ? Au moment où elle écrit cet essai, en 1967, deux mensonges majeurs se sont déjà institutionnalisés aux États-Unis, même si l’un s’avère plus réussi que l’autre. Le premier concerne la guerre du Vietnam. Les nombreux mensonges qui ont rendu cette guerre possible ont finalement été rendus publics lorsque Daniel Ellsberg a divulgué les Pentagon Papers » en 1971. Arendt a consacré une attention considérable à ce rapport et à l’obsession malsaine de l’exécutif pour la fabrication d’images . D’autre part, les mensonges entourant les assassinats des années 1960 n’avaient pas encore, à l’époque, été rendus entièrement publics, et ils ne le sont toujours pas. En ce qui concerne l’assassinat de John F. Kennedy, Arendt, dans sa dernière interview, en octobre 1973, remarquait Je pense que le véritable tournant dans toute cette affaire a été en effet l’assassinat du président. Peu importe comment vous l’expliquez et peu importe ce que vous savez ou ne savez pas à ce sujet, il est tout à fait clair que maintenant, vraiment pour la première fois dans une très longue période de l’histoire américaine, un crime direct a interféré avec le processus politique. Et cela a en quelque sorte changé le processus politique. Sa déclaration cela a en quelque sorte changé le processus politique » est remarquable. Elle fait référence à la naissance de l’utilisation systématique du mensonge » qui change la réalité dans la politique américaine, l’utilisation d’une technologie capable d’assurer la création réussie d’une nouvelle réalité qui peut, comme Arendt l’a dit, se substituer à la réalité et la factualité. » Dans cette même interview, à la question de savoir ce qui motive l’arrogance du pouvoir » de l’exécutif, elle répond C’est vraiment la volonté de dominer, pour l’amour du ciel. Et jusqu’à présent, cela n’a pas réussi, car je suis toujours assise avec vous à cette table et je parle assez librement … d’une certaine manière, je n’ai pas peur. » Dans le sillage de l’assassinat – je devrais dire les assassinats, car les décès de John F. Kennedy, Robert Kennedy et Martin Luther King faisaient bien sûr tous partie de la même série – l’atmosphère spirituelle et intellectuelle des États-Unis a subi un changement radical. L’humaniste de formation classique, pourtant déjà une rareté, a tout simplement disparu de la politique américaine. Le sexe, drogue et rock-and-roll », le mysticisme, Tolkien, bien que de manière très différente, ont également servi à détourner beaucoup d’autres personnes du contact avec la vraie politique. Ceux qui étaient encore attirés par la politique ne pouvaient être que de deux types. L’un était l’ idéaliste » à la Ronald Reagan qui embrassait une version fantaisiste de l’Amérique et du monde en général. L’autre était le réaliste autoproclamé, le technocrate. Arendt, dans ses réflexions sur les Pentagon Papers, a décrit ces technocrates et résolveurs de problèmes » comme des hommes intelligents qui, à un degré plutôt effrayant », sont au-dessus de tout sentimentalisme. Ils mentent systématiquement, non pas parce qu’ils manquent de toute intégrité, mais simplement parce que cela leur donne un cadre dans lequel ils peuvent travailler. » Le divorce total entre l’acte et sa signification profonde crée en effet le cadre idéal pour un travail sans fin. Ce même type psychologique en est venu progressivement à occuper tous les bureaux de tous les buildings des think tanks de Washington et de Crystal City. Ce sont eux qui, après la chute de l’Union soviétique, ont élaboré les plans visant à décimer une demi-douzaine de pays au Moyen-Orient et en Asie centrale, après l’avoir déjà fait en Asie de l’Est et en Amérique centrale des années 1960 aux années 1980. Ce sont eux qui ont parsemé leurs discours de bons mots tels que Tous les dix ans environ, les États-Unis doivent prendre un petit pays minable et le jeter contre le mur, juste pour montrer au monde que nous sommes sérieux ». Rien ne fournit une base plus vigoureuse pour l’action et le contrôle que la peur, et les technocrates se mettent donc volontiers à créer les menaces qui suscitent cette peur toujours si utile. On pourrait continuer ainsi. D’une manière générale, l’impact de ces assassinats a été le suivant il a contribué à l’émergence d’une culture américaine qui, si elle n’est pas littéralement terrifiée par la pensée, l’évite au moins autant qu’il est humainement possible. Il est plus sûr de s’en tenir au scénario pré-approuvé. Maintenant que le monde dans son ensemble, ou en tout cas les grandes puissances, adoptent la technocratie, le problème du mensonge en politique, ainsi que la signification de la vérité » et de la réalité », doivent être réévalués. Il ne suffit plus de critiquer le mensonge en termes moraux. Seule une critique philosophique et théologique peut avoir un espoir d’adéquation avec le défi que représente la technocratie, notre nouvelle anti civilisation mondiale. Une fois que le savoir technologique devient omniprésent, la réalité » ne peut plus agir comme une limite ou une discipline contre le mensonge. Entre l’assassinat de Kennedy et aujourd’hui, en ce milieu d’année 2021, il y a eu de nombreux cas de création technocratique de nouvelles réalités » englobantes accomplies par l’utilisation de ce que l’on appelait autrefois des mensonges ». Le Russiagate vient certainement à l’esprit. Tout comme l’opération Timber Sycamore en Syrie. Tout comme ce fameux suicide dans une prison de New York, en août 2019, d’une personne également apparemment liée aux milieux du renseignement [Epstein, NdT]. Nous n’avons ni le temps ni l’espace pour développer tous ces exemples ici, et de toute façon, il serait inutile de le faire, sauf, peut-être, dans une nouvelle itération du Samizdat. L’Empire romain a persisté pendant des siècles sans aucune dévotion notable à la vérité. C’est en tout cas l’avis de Simone Weil [la philosophe, NdSF]. La Rome antique a démontré l’efficacité de la combinaison du pouvoir absolu, d’une part, et du maintien d’une réputation de grandeur, d’autre part. Cette méthode de domination humaine reposait sur une abondante autopromotion complétée par un système de propagande omniprésent. Cette même propagande était d’autant plus convaincante qu’elle suscitait l’effroi par l’usage massif de la force déployée contre quiconque y résistait. Dans ses Réflexions sur les origines de l’hitlérisme, Weil a trouvé dans la Rome antique l’inspiration originelle de cette puissance qui, au moment même où elle écrivait, terrorisait la France et la majeure partie du reste du continent européen. La Rome antique était avant tout un système volontariste, même si ce n’était pas, du moins au sens de ce terme que nous avons exploré plus haut, un système technocratique. Certes, sa conception de la nature et de la science différait grandement de celle de la Grèce antique. Ce qui préoccupait Rome avant tout, selon Weil, c’était son prestige. Toutes ces cruautés [le traitement réservé par Rome à Carthage, entre autres massacres] constituaient le moyen d’élever son prestige. Le principe central de la politique romaine … était de maintenir son propre prestige dans toute la mesure du possible, et quel qu’en soit le prix. » Plus loin dans l’essai, elle ajoute que rien n’est plus essentiel à une politique fondée sur le prestige que la propagande. » Je me demande souvent si, si Simone Weil écrivait aujourd’hui, elle aurait vu dans les États-Unis le digne successeur de la Rome antique. Certains indices, parsemés dans ses écrits, laissent penser qu’elle aurait pu être encline à aller dans ce sens. Dans A Propos de la question coloniale », elle écrit Nous savons bien qu’il existe un grave danger d’américanisation de l’Europe après la guerre, et nous savons ce que nous perdrions si cela devait arriver. Ce que nous devrions perdre, c’est cette partie de nous-mêmes qui s’apparente à l’Orient. … il semble que l’Europe ait périodiquement besoin de contacts authentiques avec l’Est afin de rester spirituellement vivante… l’américanisation de l’Europe conduirait à l’américanisation du monde entier. Weil s’inquiète que la domination de l’Amérique après la guerre signifie que l’humanité dans son ensemble perdra son passé. » Ce que Weil craignait s’est presque déjà produit. Certes, que ce soit l’Amérique ou un autre pays qui agisse comme moteur de l’ordre technocratique n’a, en fin de compte, que peu d’importance. Tant qu’une grande puissance – les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Allemagne, etc. – adopte la technocratie, cela déclenche un mécanisme de rétroaction qui rend presque impossible pour toute autre nation de faire un choix civilisé. Aujourd’hui, la Russie craint clairement que le rejet de l’approche technologique ne fasse d’elle une proie facile pour les prédateurs extérieurs, et son alliance croissante avec la Chine n’est guère propice à l’abandon de la technocratie. Et pourtant, de toutes les grandes puissances, seule la Russie a les moyens historiques de s’engager résolument dans une autre direction. Il fut un temps, qui semble s’être achevé au milieu de l’administration Trump, où les conseillers du Kremlin conseillaient d’embrasser la tradition russe, influencée par le christianisme byzantin, d’une rationalité fondée sur la métaphysique. Ils ont fait valoir qu’un tel traditionalisme constituerait un exemple attrayant, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Russie, et qu’il aurait l’avantage supplémentaire de relier la politique russe à quelque chose que de nombreux Russes ordinaires pourraient respecter et pour lequel ils éprouveraient de l’affection. Le problème de la conciliation de la politique – en particulier d’une politique qui embrasse la vérité – et de la nécessité pour un public de ressentir une affection authentique pour son pays et son passé, est apparu au grand jour dans de nombreux pays ; aux États-Unis, il est au cœur même d’une crise nationale. En attendant, le résultat de ces efforts des conseillers du Kremlin reste, au mieux, assez ambigu. Les politiciens sont des pragmatiques. Ce qui n’apporte pas de résultats est généralement rejeté, et les ouvertures vers le monde extérieur fondées sur la tradition » n’ont rien apporté à la Russie. Est-il possible de terminer sur une note d’espoir ? Je ne peux pas parler pour la Chine. D’ailleurs, je ne peux pas non plus parler pour l’Angleterre, l’Allemagne ou la France. Quoi qu’il en soit, ce que j’ai vu de la Russie d’aujourd’hui suffit à entretenir l’espoir que, si les États-Unis ou toute autre grande puissance amorçait de manière inattendue une rupture avec le projet technocratique, pour embrasser au contraire la tradition de la rationalité qui considère la vérité comme sacrée, il y a de bonnes chances, dès aujourd’hui, qu’elle soit accueillie par la réciprocité de la Russie et, le cas échéant, par le pardon. Nous devons, bien sûr, mettre de côté les notions romantiques sur les Russes. Certains sont matérialistes. Certains sont des technocrates. Certains sont des tricheurs. Comme tout autre peuple, les Russes ont beaucoup de défauts. Pourtant, il reste en Russie un contingent non négligeable de personnes qui n’ont pas encore oublié leur tradition millénaire et qui murmurent parfois, avec émotion, la phrase Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Ces personnes, que l’on appelle des chrétiens, ont encore au moins une base solide sur laquelle s’appuyer en Russie. Pouvons-nous en dire autant en Occident ? Paul R. Grenier est le président et fondateur de Centre Simone Weil pour la philosophie politique Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone
ReplayTV Au nom de la vérité Manipulations en entreprise Diffusé le 24 mai, 2022 à 00:45 Durée 25 min Documentaire Chacun d'entre nous s'est déjà retrouvé au moins une fois, au cœur de la tourmenteAu nom de la vérité s'attache à des héros du quotidien en prise avec une décision capitale.Chrétiens vous devez savoir ! Manipulations occultes et contrôle mental, hypnose, visualisation, Yoga, autosuggestion… ont envahi les églises et ne sont rien d’autre que les antiques méthodes de sorcellerie. Le sujet mérite toute notre attention, si l’on considère les conséquences extrêmement lourdes que de telles pratiques ont engendrées dans les milieux chrétiens, là où justement un mur de séparation aurait dû être élevé pour se protéger de l’influence des religions païennes et de tout mysticisme étranger à la Bible ! Comment en est-on arrivé là ? Prenez garde que personne ne vous séduise » fut la première réponse du Christ à ses disciples qui Lui demandaient quel serait le signe de Sa venue et de la fin des temps ! Matt. 244. La suite du texte confirme qu’il s’agit d’une séduction religieuse, avec de faux prophètes capables d’accomplir des miracles et de grands prodiges. Comment la séduction est-elle entrée dans les églises ? Les grands moyens de communication modernes ont permis à certains leaders évangéliques de se faire un nom, et de répandre une nouvelle conception des églises basée sur la prospérité et sur les moyens d’obtenir une forte croissance de leurs membres. La vision de méga-églises » riches et influentes soutient la fausse doctrine du Royaume maintenant », un mouvement évangélique planétaire dont l’objectif est de gagner le monde entier, afin que le Messie puisse venir prendre possession de son royaume. Voir article Pourquoi Non au Kingdom Now ». Le message est plutôt agréable », conduisant à un nouvel état de conscience comment cultiver l’estime de soi. En opposition avec ceux qu’ils appellent les fondamentalistes ou les légalistes – c’est à dire ceux qui s’attachent à la prédication de la croix, à la repentance, à la nouvelle naissance…, en un mot à l’enseignement des Saintes Écritures, leur stratégie pour faire croître en nombre les églises consiste à les adapter à l’esprit du monde. Ainsi on a commencé par infiltrer des musiques pop et rock, le rap, le théâtre, des comédies pour apporter la Vérité !!, l’expression corporelle, les clowneries, les débats et programmes télévisés chrétiens » auxquels il faut pourvoir vingt quatre heures sur vingt quatre – avec quoi…? Pour réussir, à l’instar du monde, il a fallu lui emprunter ses méthodes, fabriquer des stars, imiter sa publicité, engager des pros », former des leaders sur le modèle des chefs d’entreprise, etc… La télévision via sa publicité et ses programmes honteux a joué un rôle essentiel. Au service des impies et des blasphémateurs, elle fut une arme redoutable entre les mains de Satan pour façonner les mentalités. Depuis longtemps déjà elle fait partie intégrante de tous les foyers chrétiens – sauf très rares exceptions. Tant de compromis avec le siècle présent ont eu raison des dernières résistances face à la promotion de l’immoralité. Rares sont ceux qui luttent et qui sont encore scandalisés par le péché. Dans les églises, un état d’esprit de légèreté et de mondanité s’est ainsi installé, et dès lors Satan avait la main mise pour détruire de l’intérieur. La doctrine dévaluée et placée au second plan, la porte dès lors était ouverte à l’enthousiasme de tous les adeptes d’un évangile facile, à tous les faux chrétiens en quête d’ambiance et de convivialité, aux humanistes comme aux mystiques de tous bords, et donc à toutes sortes d’enseignements. L’influence énorme de la psychologie a modelé notre monde moderne. Faussement présentée comme neutre et scientifique, elle a aussi atteint pratiquement tous nos instituts bibliques aujourd’hui. Comment s’étonner dès lors de la confusion dans laquelle sont plongés des multitudes de chrétiens, sans conviction, parce qu’ils n’ont pas une connaissance personnelle approfondie de la Parole de Dieu. Les conducteurs sont divisés, et n’offrent plus le modèle ferme et Unique basé sur les Saintes Écritures… J’en veux à mes sacrificateurs et à mes prophètes » dit l’Éternel, Ils ne font plus connaître la différence entre ce qui est saint et ce qui est profane, entre le pur et l’impur […] Ils ne sont d’aucune utilité à ce peuple. » Ez. 2226, Jér. 2332 Enseignements à l'intérieur des églises Une vision nouvelle pour l’Eglise est apparue, accompagnée d’un vocabulaire nouveau, mais avec des implications antibibliques évidentes. Aujourd’hui nous sommes appelés à développer l’estime de soi, car le problème est parait-il la mauvaise image que nous avons de nous-mêmes. Or les premiers disciples étaient considérés comme les balayures du monde 1 Cor. 413. Qu’est-ce que l’homme pour que tu prennes garde à lui ? […] Moi, je suis un ver et non un homme » disait le psalmiste Ps. 85, 227. L’apôtre Paul disait Ce qui est bon n’habite pas en moi… Misérable que je suis… Je ne fais pas le bien que je voudrais faire… Qui me délivrera de ce corps de mort… » Rom. 724. N’ayez pas une trop haute opinion de vous-mêmes… » Rom. 123. Le Seigneur Jésus, notre Modèle, Lui qui était en forme de Dieu, s’est humilié, dépouillé, et rendu obéissant jusqu’à la mort maudite et humiliante de la crucifixion ! Phil. 27-8. On nous invite à visualiser notre réussite, en utilisant la puissance du mental, au moyen de la psychologie moderne et des techniques de motivation. Le pasteur » Yonggi Cho, qui dirigeait la plus grande église du monde et qui a été condamné pour détournement voir l’article, enseignait que les clefs de la réussite sont la pensée positive, la confession positive la parole et la visualisation positive, c’est à dire que n’importe qui peut donner naissance à une réalité physique en créant dans son esprit une image très claire et en se concentrant sur elle. R. Shuller, dans la préface du livre La quatrième dimension » de Yonggi Cho, écrit J’ai découvert la réalité de cette dimension dynamique que l’on acquiert par la prière au moyen de la visualisation. N’essayez pas de le comprendre. C’est vrai, cela marche ! » L’homme joue à être Dieu, s’imaginant que Dieu accepte d’être utilisé par lui et à ses propres fins ! Cette seule pensée est irrespectueuse et blasphématoire. Es. 559 D’où le succès de l’évangile de prospérité, dans lequel les rêves deviennent réalité. Tout dépend de notre investissement personnel et pécuniaire sans aucun doute…. Que faut-il penser de tous les croyants pauvres ou malades, tous ceux qui sont en prison et qui meurent pour le Nom de Jésus, ceux-là n’ont-ils pas eu assez de foi ou bien n’ont-ils pas su être positifs » ? Sait-on que la VISUALISATION, vivement recommandée par Yonggi Cho et utilisée par des psychologues chrétiens » dans leurs thérapies, est, dans le chamanisme, le moyen le plus efficace et le plus puissant ? On assiste à une réapparition de l’antique sorcellerie de l’alchimie mentale », toujours employée par les prêtres du vaudou et les guérisseurs pour maudire ou pour guérir, mais rendue acceptable dans notre société moderne par la psychologie ! La notion de visualisation créatrice totalement étrangère à la Bible est présente dans tous les ouvrages occultes. Ainsi, le mensonge de Satan quant à notre subconscient est accepté nous possédons tout en nous-mêmes; si nous savons entrer en contact avec notre moi véritable, alors nous pouvons exploiter cette puissance. C’est la déification du moi, associée au mouvement du Potentiel Humain, le merveilleux caché en nous que nous devons découvrir et mettre en valeur… Or la Bible dit Si quelqu’un croit être quelque chose, alors qu’il n’est rien, il s’illusionne… Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » dit l’apôtre Paul Gal. 63 et 220. Des œuvres ont été préparées d’avance, et le Seigneur distribue selon Sa sagesse des talents à faire valoir, alors que ceux que nous croyons avoir », ainsi que nos privilèges et tout notre savoir, devraient paraître à nos yeux comme de la boue. L’apôtre les avait rejetés ne cherchant aucune gloire personnelle. Si je cherchais à plaire aux hommes je ne serais pas serviteur de Dieu » dit-il Gal. 110. Il accomplissait l’oeuvre de Dieu, non pas la sienne, et dans la souffrance un aspect bien ignoré de la prédication moderne… Hypnose - Contrôle mental - La manipulation peut aller très loin Certains leaders se comportent en gourous, exerçant une puissance incontestable qui subjugue leurs adeptes, prophétisant », vociférant, soufflant sur eux et les faisant tomber à la renverse. Ayant perdu alors tout réflexe physique ou toute capacité de réflexion, une vision ou un message est généralement communiqué aux fidèles, qui le prennent comme venant de la part de Dieu. Ce qu’ils ont reçu lors de ces manifestations, Dieu seul sait, mais la suite ne prouve en rien qu’ils se sont relevés en homme ou en femme transformés, sanctifiés et équipés pour une oeuvre divine, comme cela fut le cas pour ceux à qui l’Éternel se révéla dans Sa Parole ! Voir article Tomber à la renverse ». Ce qu’ils deviennent par contre est une certitude des êtres soumis et étonnamment manipulables, comme étant privés de réflexion, parfois de leur simple bon sens, et maintenus dans la crainte de représailles divines » s’ils osaient s’opposer à l’oint de l’Éternel » qui exerce sur eux sa puissance et sa couverture spirituelle. Nous avons noté la dégradation de la santé mentale parmi notre génération, et combien de maux semblables ont atteint les membres des églises ! Dépressions, divorces, rébellions, suicides, … et, comme dans le monde, plutôt que de rechercher la racine du problème et de revenir à l’Éternel, le Médecin de l’âme, on a fait appel à des psychologues chrétiens », de plus en plus nombreux, qui utilisent l’HYPNOSE, partie intégrante de l’occultisme millénaire ! Aujourd’hui acceptée comme une science, elle a fait le lien avec la religion, et dans les milieux évangéliques on pratique aussi la guérison intérieure, ou la guérison de la mémoire, en faisant resurgir les souvenirs de traumatismes anciens pouvant remonter jusqu’à la gestation ! La pratique de l’hypnose donne l’explication de l’aveuglement surprenant qui pousse des multitudes à suivre les faux prophètes ou, s’ils n’en sont pas, des conducteurs eux-mêmes séduits et aveugles. Elle explique que des foules puissent adopter un comportement collectif dicté, pouvant aller de l’explosion de joie à l’hystérie générale et jusqu’à l’imitation de cris d’animaux, dans des scènes étranges et indignes. Voici les déclarations de quelques spécialistes en matière d’hypnose – Le lecteur ne devrait pas être induit en erreur par les prétendues différences entre l’hypnose, le Zen, le Yoga, et d’autres techniques orientales de guérison. Bien qu’elles utilisent des pratiques différentes, elles sont fondamentalement identiques ! » W. Kroger et W. Fezler Vous étiez morts par vos fautes et par vos péchés dans lesquels vous marchiez autrefois, selon l’esprit du prince de la puissance de l’air qui agit dans les fils de la rébellion […] Un peuple, ne consultera t-il pas son Dieu. ? S’adressera t-il aux morts en faveur des vivants ? […] Oh ! Si tu m’écoutais, ton bien être serait comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots de la mer ! » Eph. 21-2 et Es. 819, Rick Warren - Son rôle certain dans l'égarement des églises Tous ces efforts pour la multiplication des méga églises » soutiennent la fausse doctrine du mouvement évangélique du Kingdom Now Le Royaume Maintenant, dont l’objectif est de gagner le monde entier, afin que le Messie puisse venir prendre possession de son royaume ! L’influence de Rick Warren au sein du mouvement évangélique a atteint son objectif planétaire, par ses interviews comme par ses livres que l’on trouve partout, dans les dénominations chrétiennes, les hôpitaux, les centres commerciaux et jusque dans l’armée, ouvrages dans lesquels, en évangéliste averti, il se garde bien de présenter ouvertement ses fausses doctrines. Cependant les méthodes proposées n’échappent pas aux anciens adeptes du Nouvel Âge devenus chrétiens. Dans son livre Quarante jours pour découvrir l’essentiel », il invite le lecteur à s’engager, sur signature, pour un voyage spirituel » qui va le lier et le placer sous le contrôle de son mentor. Ce contrat d’alliance » est un contrat de soumission totale envers les pasteurs d’une église, et placé d’après lui sur le même plan que l’alliance entre les époux dans le mariage ! Parmi les maîtres à penser » de R. Warren, on trouve R. Shuller, charismatique extrême avec sa pensée positive » sur l’estime de soi, son humanisme et une forte tendance vers l’œcuménisme. Puis il y a les enseignements du moine mystique catholique Laurence qui sont également encouragés par R. W., avec la prière liée à la respiration technique de méditation païenne, répétition de phrases à la manière de mantras. Rick Warren a trouvé un autre guide, en la personne de Ken Blanchard, expert en gestion, qui se dit être né de nouveau » mais qui cherche son inspiration auprès de Bouddha, Mahomet, Yogananda, et le Daïli-Lama, et qui recommande des livres à contenu occulte et ésotérique. Parmi ses collaborateurs on compte Benny Hinn, D. Yonggi Cho, K. Copeland, J. Wimber, P. Wagner… C’est une manipulation difficile à déceler… Ses cinq principes sont un raccourci et une falsification de la vérité biblique qui détourne le croyant de la vraie nature de la vie de disciple… L’enseignement de ses livres le 2ème étant L’Eglise une passion une vision » n’est pas celui, sain et pur, des Écritures, mais un mélange séducteur de vérités, demi-vérités et fausses doctrines. Rick Warren n’est pas un serviteur de Dieu fidèle selon les critères bibliques » Paru sur la revue La Bonne Nouvelle – 4ème trimestre 2007. Quant à son ouverture à l’œcuménisme, les propos de R. Warren sont clairs Je m’applique à établir des ponts avec l’Eglise Orthodoxe, avec l’Eglise Catholique, avec l’Eglise Anglicane, et je dis que pouvons-nous faire ensemble que nous ne pourrions pas faire tout seuls ?… Nous pouvons aussi apprendre des vérités de diverses religions; car elles ont toutes une part de vérité ». Pas étonnant qu’il reçoive des échos favorables de la part de musulmans et de bouddhistes sur son livre Une vie, une passion, une destinée » ! La Bible est claire Je Suis La Vérité, Le chemin, et la Vie… Celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la Vie ! » Jean 146 et 1 Jean 512 R. Warren emploie toute son énergie en vue d’une Nouvelle Réformation » globale dans le christianisme, comptant mobiliser une armée d’un milliard de fantassins » pour réaliser son objectif Peace plan » Plan de paix d’ici 2020 et transformer le monde. Il fait appel à toute bonne volonté influente, chrétienne ou pas. On ne recherche pas des hommes remplis de l’Esprit Saint, comme ceux qui devaient servir aux tables dans les Actes des Apôtres, mais des managers si possible très influents, doués dans la finance et le marketing. Les chrétiens soutenant le Peace-plan » sont ainsi rattachés, à leur insu, aux projets de l’ONU en vue de l’instauration du Nouvel Ordre Mondial, que la Bible annonce comme le règne de l’Antichrist ! Rick Warren a reconnu être membre du CFR Council of Foreign Relations – Monde occulte qui travaille activement à l’établissement de ce Nouvel Ordre Mondial, composé d’environ 5 000 membres issus du milieu des affaires, de l’économie et de la politique. Son siège se situe à New York. L’un de ses fondateurs est David Rockefeller, co-fondateur du groupe Bilderberg et de la Commission Trilatérale. D’après un article de E. Ropp. paru sur la Revue La Bonne Nouvelle – 4ème trimestre 2007 Sortez du milieu d’elle mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point part à ses jugements ! » Apoc. 181-4 Il y a un vent funeste qui souffle sur la maison de Dieu, séduisant des multitudes… Il s’agit d’une caricature de l’Ecriture, à partir du livre de N. Hill Think and Grow Rich ». Cet évangile perverti veut transformer les hommes en dieux. On leur dit Votre destinée dépend de vos pensées…Transformez vos rêves en utilisant la puissance de votre mental… » Nous devons rechercher uniquement la pensée de Christ. Elle se préoccupe uniquement de la gloire de Dieu et de l’obéissance à Sa Parole, et n’est polarisée ni avec le succès ni avec la richesse. Aucun autre enseignement n’ignore autant la croix… laissant de côté la méchanceté de notre nature adamique dépravée. Il détourne le regard du chrétien de l’Évangile de Christ et du salut éternel, pour le fixer sur un profit terrestre. Saints de Dieu, fuyez loin de cela…! » H. A. Ironside, ancien pasteur de la Moody Memorial Church à Chicago. Ô Dieu ! L’ennemi a mis ses signes à lui dans ton sanctuaire […] Les nations païennes ont envahi ton héritage… Secours nous, Dieu de notre salut ! » Psaume 744, 791,9 Quelques citations d'auteurs sur la psychologie La psychologie occupe le centre même de la société contemporaine… A mesure que l’éthique protestante s’affaiblissait en Occident, le citoyen désorienté s’est tourné vers la seule solution qu’il connaissait l’intervention de l’expert en psychologie, affirmant qu’un nouveau critère scientifique de comportement a remplacé les traditions mourantes… » Martin L. Gross – Journaliste – 1925/2013. Il existe d’abondantes preuves montrant que de nombreuses formes de pensée moderne – principalement la soi-disant psychologie de la prospérité », la métaphysique du développement de la puissance de la volonté, et les systèmes de formation à la vente surpuissante » – ont fait appel à une magie noire qui s’est simplement métamorphosée. Son nom a peut-être changé, mais sa nature reste la même. » M. P. Hall – 1901/1990 – Occultiste lui-même et Expert mondial en occultisme. Voici ce que déclare Paul Vitz né en 1935, professeur de psychologie à l’Université de New-York La psychologie, en tant que religion, exerce une grande puissance dans tous les Etats-Unis… Elle est en soi fondamentalement antichrétienne… et pourtant très largement soutenue par des écoles, des programmes sociaux… Pour la première fois, on commence à comprendre la logique destructrice de cette religion profane… » Comment des responsables chrétiens ont-ils pu accepter puis participer aussi activement à l’essor de la psychologie moderne, cette religion qui a façonné et envahi nos sociétés depuis soixante ans environ ? Savons-nous que dans la charte européenne aujourd’hui aucune mention de nos racines judéo-chrétiennes ne doit plus figurer? Psychologues, satanistes ou leaders chrétiens, ils ont un même langage !!! Des exemples sont donnés dans les trois paragraphes suivants. Citations en partie tirées du livre La séduction de la chrétienté – Discernement spirituel dans les derniers jours » de D. Hunt et McMahon. Quelques déclarations sur la prospérité et le succès Napoléon Hill 1883-1970 célèbre et puissant maître occultiste largement suivi par de grands hommes d’affaires comme par des leaders chrétiens; sa doctrine constitue le fondement du mouvement Potentiel Humain » autre appellation du Nouvel Âge » et de la Science de la réussite, un secret conservé pendant des millénaires qui lui fut révélé au siècle dernier Tout ce que la pensée de l’homme peut croire, la pensée de l’homme peut l’accomplir… La PMA Attitude Mentale Positive attire la bonne fortune…C’est une loi universelle… Nous transformons en réalité physique les pensées et les attitudes que nous gardons dans notre intellect, quelles qu’elles soient. » Ernest Holmes 1887/1960 Fondateur de l’Eglise de la Science Religieuse ou Science du Mental L’homme, par la pensée, peut traduire dans la réalité tout ce qu’il désire. » Principe fondamental de l’antique sorcellerie Comparons avec ce que dit Yonggi Cho né en 1936 faux pasteur de la plus grande église du monde Nous avons appris à nos chrétiens comment visualiser la réussite. Par la visualisation et le rêve vous pouvez incuber votre avenir et faire éclore les résultats. » Quelques citations sur le développement et l'estime de soi Enseignements que N. Hill a reçu des Maîtres » Connaissez votre propre mental. Vivez votre propre vie… Je peux avoir une foi qui augmente considérablement mes pouvoirs… Je sais en permanence que je suis le maître de mon destin. » Tant que nous refuserons d’honorer le MOI et de proclamer avec fierté notre droit de le faire, nous ne pourrons pas lutter pour parvenir à l’estime de soi » Branden – 1930/2014 – psychothérapeute et écrivain américain connu pour sa psychologie dite de l’estime de soi ». David Spangler né en 1945 élevé dans une église fondamentaliste, il est maintenant un dirigeant très influent du Nouvel Âge Lorsque l’homme s’est engagé sur le sentier du MOI, il s’est engagé dans une grande aventure créatrice… qui a consisté à apprendre la signification de la divinité… L’être qui aide l’homme à atteindre ce but est Lucifer… l’ange de l’évolution de l’homme… l’esprit de lumière dans le monde microcosmique. » Voici maintenant ce que dit R. Shuller né en 1926 Leader chrétien » le plus influant en Amérique Une personne est en enfer lorsqu’elle a perdu l’estime de soi… Je ne pense pas qu’il y ait eu quoi que ce soit d’accompli au Nom de Christ ou sous la bannière du christianisme, qui ait été prouvé plus destructeur de la personnalité humaine, que la stratégie souvent brutale, grossière et peu chrétienne visant à essayer de rendre les gens conscients de leur condition de pécheurs perdus. » Ce qui en effet est considéré aujourd’hui comme une théologie minable ! Autre citation de Conducteurs chrétiens considérés » Vantez-vous de vous-mêmes de temps en temps. Trouvez grâce à vos propres yeux…Mettez-vous chaque jour quelques minutes devant un miroir, répétez certaines affirmations positives des choses que vous avez faites, ainsi que ce que les autres ont dit de positif à votre sujet… » Il est écrit que la Parole de Dieu est notre miroir et qu’elle nous révèle ce que nous sommes à Ses yeux ! Le culte du MOI est fondamentalement opposé aux Écritures Méditons sur le choix de Dieu quant aux prophètes bibliques! L’amour de soi, l’estime de soi et la recherche de soi sont l’essence et le moteur de l’orgueil. Sans la mort à soi il n’y a aucun espoir d’échapper à la puissance de Satan sur notre vie… C’est au plus profond de l’être intérieur de l’homme que le MOI prend affreusement naissance… ce MOI naturel satanique auquel il faut renoncer et qui doit être crucifié. » W. Law – 1686/1761 – Pasteur et écrivain du Royaume Uni. Si quelqu’un ne renonce pas à lui-même, il ne peut pas être mon disciple » a dit le Christ. Ainsi parle Celui dont le Nom est saint je suis avec l’homme qui en son esprit se sent rabaissé. » Esaïe 5715 – TOB Potentiel caché et puissance de la croyance - Une foi contrefaite Norman V. Peale 1898/1993 Le pasteur chrétien écrivain spécialisé en psychologie – Grand promoteur de la puissance de la Pensée Positive Votre subconscient possède le pouvoir de transformer vos désirs en réalités, lorsque ces désirs sont suffisamment puissants. » Paul Meyer – Président de l’Institut de la Réussite et de la Motivation Imaginez clairement, croyez sincèrement, désirez ardemment, agissez avec enthousiasme, et cela s’accomplira immanquablement. » R. Shuller Croyez maintenant et vous le réaliserez…Vous ne connaissez pas la puissance qui est en vous !… Vous pouvez transformer le monde et faire que votre monde devienne tout ce que vous voulez qu’il soit ! » Yonggi Cho Par les paroles que nous prononçons nous créons l’univers de nos propres circonstances. » Il dit que Dieu a créé le monde par la puissance de Son imagination, et donc que l’homme, étant un être spirituel, peut lui aussi, qu’il soit chrétien ou occultiste, créer son propre monde de la même manière. » La dirigeante féministe Gloria Steinem avait déclaré D’ici l’an 2000, nous apprendrons à nos enfants à placer leur foi dans le potentiel humain, et non en Dieu. » Conclusion – Comment échapper ? Ce qui se passe dans le monde et dans les églises est l’accomplissement de la prophétie qui annonce qu’à la fin des temps, tous les humains seront sous l’emprise d’une puissante séduction mensongère. Sous une étiquette scientifique », la sorcellerie s’est infiltrée partout dans notre société. Il faut être conscient que ce réveil de l’occultisme, avec l’utilisation de plus en plus répandue des drogues psychédéliques, prépare l’avènement du Nouvel Âge, duquel la visualisation chamanique fait partie intégrante. Dans les milieux évangéliques, nous vivons la grande apostasie concernant ceux qui ont eu la Foi et qui l’abandonnent pour se tourner vers des fables, avec la démangeaison d’entendre des choses agréables » 2 L’apostasie est un signe des temps, et Dieu Lui-même envoie une puissance d’égarement à ceux qui n’auront pas reçu l’amour de la Vérité pour être sauvés, afin qu’ils croient au MENSONGE et qu’ils soient jugés ! 2 Thess. 21, 3, 10-12. Combien chaque chrétien devrait se tenir sur ses gardes ! Cette séduction sera tellement dangereuse qu’à cause des élus ces temps seront abrégés – Paroles du Christ dans Matt. 2422-2 – Mais Il a laissé une promesse pour ceux qui garderont Ses commandements Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en Moi, Moi aussi Je te garderai hors de l’épreuve qui va venir sur tous les habitants la terre entière ! » Apoc. 310. Nous le voyons, ce n’est pas un retour mondial vers la Foi biblique que le Seigneur a prophétisé, mais un temps de détresse et de terribles jugements qui viennent sur la terre. Il en sera comme au temps de Noé » a t-Il annoncé. Alors, pour ceux qui demeureront fidèles à Sa Parole, viendra la délivrance. Voir articles Le jugement vient sur la terre entière », La véritable Eglise », Jésus-Christ revient bientôt » Prenez garde…Car ce Jour viendra comme un filet sur les habitants de toute la terre. Veillez donc, et priez en tout temps afin que vous ayez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. » Luc 2134-36 Publications en relation... exemplede la « manipulation » par esprit de système - et encore plus Tocqueville. 2 Sur ces techniques, cf. P. Lenain. La manipulation politique, 1985, dont nous suivons les classifications. 3 La commémoration du bicentenaire , au nom des « droits de l'homme », a fait oublier les excès de la Terreur - et le Directoire : une Comme le démontre le traitement médiatique des guerres civiles en Libye et en Côte d’Ivoire envisager connaître la vérité sur la réalité d’un conflit est une entreprise à l’échec presque certain. Petits arrangements ordinaires avec la vérité Dans son journal de 20h du lundi 18 avril 2011minute 13 00 la présentatrice vedette de TF1 Laurence Ferrrari affirmait au détour du lancement d’un sujet sur le conflit en Libye que l’aviation du colonel Kadhafi bombardait les populations civiles à Misrata, la troisième ville la plus peuplée du pays où les insurgés affrontent les forces loyalistes depuis de longues semaines déjà . Pour peu qu’on rapproche ces informations aux déclarations de l’OTAN sur les pertes infligées à l’armée du dictateur, on trouverait aux affirmations de la dame Ferrari des allures de mensonge éhonté. Car même en accueillant avec une extrême méfiance les propos de l’OTAN il s’avère peu probable à cette période de l’intervention occidentale en Libye que les avions de Kadhafi puissent continuer de survoler impunément le ciel libyen pour massacrer les populations civiles. Ce n’est hélas qu’une approximation de plus discréditant toujours plus les médias de référence en ces temps où la guerre civile en Côte d’Ivoire et celle encore en vigueur en Libye offre un spectacle décourageant pour quiconque désire comprendre les tenants et aboutissants de ces conflits en tirant profit de la pluralité des informations disponibles à ce sujet. La quête de la vérité s’apparente même à un chemin semé d’embûches, de leurres où ceux-là même qui sont tenus d’informer le public en portant à sa connaissance les éléments permettant de comprendre une situation complexe, ne font que se livrer à de petits arrangements avec la vérité au gré des intérêts du pouvoir. Des procédés éculés d’une redoutable efficacité Face à ce qui peut être considéré comme de grossières opérations de manipulation de l’opinion publique, il n’est toutefois pas permis de crier à l’imposture car ces méthodes, pratiquement les mêmes à l’occasion de chaque conflit armé où le pouvoir est engagé comme c’est le cas pour la France en Libye et en Côte d’Ivoire, sont si bien connues et constamment dénoncées qu’il est étonnant qu’elles soient toujours d’une effroyable efficacité. De ces manipulations-là l’opinion publique semble même en être friande car la vérité dénaturée, simplifiée à l’extrême et présentée au peuple comme une série d’évidences lui paraît toujours préférable sous cette forme car elle flatte son intelligence. La profusion de nouvelles technologies et donc de sources variées au service de l’information n’aide en rien à diminuer la crédulité des citoyens au contraire, plus grossière sera une manipulation d’un media dominant plus elle s’avèrera redoutable à un point qu’il semble vain et illusoire de s’entêter à vouloir connaître la vérité en temps de guerre. Le citoyen n’a donc d’autre choix que de se résigner et de contempler la machine implacable faire inexorablement son œuvre. Le scénario de l’imminence d’un effroyable péril Tel est le scénario livré aux citoyens crédules que nous sommes chaque fois que le pouvoir veut faire avaliser une décision qu’il sait contraire au droit et aux valeurs qu’hypocritement il prétend incarner. Le déclenchement de la campagne de bombardements de la Libye sous l’impulsion du président Sarkozy et celui toujours obscur de la résidence de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ou encore l’envoi officiel de commandos en appui des insurgés libyens sont autant de versions de ce scénario maintes fois répété, prévisible mais imparable. Au moment où les forces armées françaises bombardèrent les premières l’armée libyenne pour selon les autorités se conformer à la résolution 1973 de l’ONU adoptée précipitamment la veille et enjoignant les puissances occidentales à protéger par tous les moyens nécessaires les populations civiles, un remarquable travail consistant à présenter comme une évidence l’imminence d’un terrible massacre des populations de Benghazi avait déjà préparé l’opinion publique à accepter cette entrée en guerre de la France. Le travail avait été si bien fait que nombreux sont ceux qui y ont même trouvé le motif de fierté d’une grandeur retrouvée de la patrie des droits de l’homme sous la houlette de son dirigeant à la côte de popularité chancelante. La dramatique situation en Côte d’Ivoire fut de nouveau l’occasion pour la classe politico-médiatique de montrer à quel point elle excellait dans cet exercice particulier consistant à convaincre de l’imminence du péril. Laurent Gbagbo que les mêmes médias présentaient comme acculé dans son bunker avec une poignée d’irréductibles au point que la presse quotidienne française c’était même hasardé à annoncer sa chute, est du jour au lendemain passé de la reddition certaine à une offensive impitoyable. L’on annonça alors l’avancée inexorable de ses troupes aidées d’une artillerie lourde dont étaient dépourvues les forces pro-Ouattara. On titra sur les premières frappes de l’hôtel du golf, siège du président reconnu par la communauté internationale et de son gouvernement malgré la protection de l’ONUCI dont bénéficiaient ces derniers. Depuis son bunker donc, le stratège Gbagbo conduisait ses troupes vers son ennemi dont la débâcle était devenue inéluctable. Devant l’imminence de ce péril-là aussi une résolution de l’ONU précipitamment adoptée fit encore l’affaire et justifia le bombardement de la résidence de Gbagbo par les forces armées françaises. L’opinion publique fut soulagée d’apprendre que les populations civiles étaient enfin protégées grâce à la courageuse décision de ses autorités et contrairement à ce que pouvaient laisser entendre les évènements de Doukoué. Mirasta n’y échappe pas non plus Le citoyen crédule a beau identifier ces enchaînements soudains d’informations inquiétantes annonçant l’imminence d’un péril, il a beau savoir qu’il vit dans un système politique où le pouvoir lui appartient en théorie, c’est quotidiennement qu’il constate qu’il n’a aucune prise sur les décisions prises par le pouvoir en son nom. Il sait d’ailleurs que les intérêts liant le pouvoir aux medias sont tels que l’information qui lui est livrée en temps de guerre n’est là que pour le préparer à accepter des décisions radicales du pouvoir. S’il n’est pas d’accord, qu’importe, un bon sondage achèvera de le convaincre du caractère marginal de ses convictions. C’est cette implacable logique que semblent suivre les autorités lorsqu’elles décident de l’envoi des groupes d’officiers de liaison pour conseiller » les insurgés libyens en apparente violation de la résolution de l’ONU devenue insuffisante pour renverser le dictateur. Là encore cette décision a été précédée d’un minutieux travail de préparation de l’opinion publique par les médias de référence. L’agonie soudaine et devenue insupportable de Misrata focalisa toute l’attention médiatique. Il y a pourtant longtemps que la population de cette ville résiste courageusement aux assauts des forces loyalistes et ses martyrs montrant même ce qui se serait probablement passé à Benghazi. Il est certes juste de s’indigner des morts toujours inutiles d’une guerre mais la dramatisation excessive à laquelle se livraient les médias n’avait non pas pour but de montrer à quel point la paix est toujours préférable à la guerre et ses atrocités, mais de justifier l’enlisement du conflit et de préparer l’opinion à accepter la nouvelle stratégie du pouvoir l’envoi de troupes. Face à ce déluge d’informations contradictoires, parvenir en ces temps de guerre à distinguer dans les medias ce qui relève de la propagande de ce qui relève de l’information véritable dans l’optique de connaître la vérité s’avère être une douce utopie. L’inéluctable rôle d’agent de la propagande Dans les récits faits de ces conflits, il n’est pas surprenant que le terme propagande soit régulièrement employé par les journalistes et exclusivement réservé aux adversaires du pouvoir dont ils discréditent les informations. Il est à regretter cependant que l’habileté que ces professionnels de l’information mettent à démanteler la rhétorique des adversaires du pouvoir et à susciter l’extrême méfiance de l’opinion à leur égard disparaisse soudainement lorsqu’il s’agit d’étayer les thèses du pouvoir afin qu’elles gagnent l’adhésion de l’opinion. Les medias font par ce biais la preuve qu’il leur est extrêmement difficile de jouer un rôle autre que celui d’agent-double de la propagande celle qu’ils dénoncent chez les adversaires du pouvoir et celle issue du pouvoir qu’ils promeuvent allégrement sans jamais la mentionner. Dans le cas de la guerre en Libye par exemple, la capacité à mettre en doute les marqueurs temporels des vidéos de Kadhafi, la véracité des images que diffuse le pouvoir libyen tout comme la remise en cause systématique de la réalité des chiffres annoncés sur le nombre de victimes des bombardements alliés contraste avec l’absence de réserve concernant les informations diffusées fournies par les rebelles, par l’OTAN ou les autorités françaises. Tout ce travail bien que partial serait à saluer si au même moment ces mêmes medias ne s’évertuaient pas à entretenir constamment l’impression qu’ils sont au détriment de l’opinion publique une pièce essentielle de la stratégie de communication du pouvoir et ses alliés dans la guerre de l’information qu’il livre à ses adversaires. Le journaliste, un allié peu fiable dans la quête de la vérité Il est pour cette raison inconcevable d’attendre des journalistes une quelconque équité dans le traitement des informations concernant les protagonistes de ces conflits et attendre d’eux qu’ils confrontent systématiquement les différentes versions d’un fait majeur est illusoire. Il faut reconnaître que ces exigences sont beaucoup trop élevées pour une profession qui doit livrer l’information qui convient » à l’opinion tout en ménageant ses sources de financement dont le pouvoir. Il est toutefois navrant de voir que les journalistes prennent systématiquement le parti du discrédit méticuleux de leur profession en se livrant à ces acrobaties qui consistent à taire les manipulations de l’opinion par le pouvoir et à rendre extrêmement floue la frontière entre ce qui relève de l’analyse d’une problématique et ce qui n’est qu’une vulgaire propagande au service des puissants. Accepter de s’informer auprès des medias de référence revient à se livrer à l’acquisition de kits de prêt à penser » à l’usage de tous ceux qui veulent s’exonérer de toute réflexion critique. Des kits tout aussi indispensables à celui qui prétend vouloir connaître la vérité sur les tragiques évènements dont le monde entier est témoin. Dans cette quête de la vérité le journaliste est un allié d’autant peu fiable qu’il aime à être parfois embarqué », sur le champ de bataille avec l’un des belligérants, dans les coulisses du pouvoir pour y recueillir les meilleures confidences et autres indiscrétions qui donnent de la crédibilité à son propos. La multiplication ces dernières années des sources d’information aurait pu paraître comme un gage de succès dans la recherche de la vérité. Malheureusement le rôle joué par les chaînes d’information en continue et les agrégateurs des sites d’actualité, loin d’offrir une réelle diversité des sources et des points de vue, agissent de manière encore plus pernicieuse en amplifiant les messages des medias de référence alimentés eux par les agences de presse officielles. Il s’en trouve que le message est martelé à l’infini jusqu’à satiété et jusqu’à ce qu’il soit nécessaire au citoyen de fournir des efforts considérables pour douter d’une information unanimement présentée comme une vérité. Ces médias créent ainsi l’illusion d’une pluralité d’opinions concordantes qui égarent plus que n’informent. L’interprétabilité des résolutions onusiennes rend la vérité tout aussi confuse Il y a pourtant dans les médias une présence massive d’intellectuels et d’experts censés avoir analysé et digéré la complexité des problèmes sous-jacents aux conflits pour livrer aux opinions des avis éclairés lui permettant de comprendre la situation, de s’approcher de la vérité et de se forger des convictions. Cette présence est d’autant plus nécessaire que lorsqu’une situation échappe à l’entendement le besoin d’arguments qui font autorité se fait sentir et en cela l’intellectuel, l’expert est un allié du journaliste. Or on constate que ces experts mettent un point d’honneur à ne rien dire qui aille à l’encontre de la politique éditoriale du media qui régulièrement leur offrent des tribunes pour s’exprimer et à atteindre les masses. Lorsque la manipulation devient trop évidente l’expert se borne à sanctifier ce qui peut être assimilé à un prêche journalistique au lieu d’apporter la contradiction. En Libye comme en Côte d’Ivoire la vérité devra un jour parvenir aux peuples sous des formes assez intelligibles pour rendre possible la réconciliation. Une institution entièrement vouée au maintien de la paix entre les peuples aurait pu être l’allié le plus fiable pour faciliter ces réconciliations. Or le rôle joué par l’ONU dans ces conflits notamment ses accommodements avec les diktats des puissances occidentales sont tels qu’elle ne peut plus y paraître comme un juge impartial. Au contraire l’ONU semble même parfois haïr son rôle de garant de la paix dans le monde pour lui préférer celui d’instrument de la domination des puissances occidentales sur le reste du monde. Les termes des résolutions qu’elle émet sont systématiquement si obscurs qu’elles se conforment à toutes les interprétations que peuvent en faire les chancelleries occidentales. Cette mascarade ne sert ni la paix, ni la vérité et encore moins la confiance que les peuples doivent avoir en cette vénérable institution. Le désir de savoir, de comprendre en s’informant ne pouvant être refréné, vouloir connaître la vérité sur la réalité d’un conflit armé est une entreprise comparable à la reconstitution d’un puzzle dont on est sûr de ne disposer que d’un minimum de pièces. La quête de la vérité n’est alors que l’art de s’accommoder des mensonges provenant des différents acteurs des conflits. NomeFam Aussi sur mon blog eK2v7v.